La safranière (ou "safraneraie")

Pour rafraîchir l'air, des machines ingénieuses faisoient monter des sources de vin et d'eau safranée, qui retomboient en rosée odoriférante (Chateaubr., Martyrs, t. 3, 1810, p. 226)

La safraneraie, volontairement orientée plein sud, observe la truffière.

Les bulbes de safran (crocus sativus en latin) soigneusement sélectionnés proviennent de la safranière d'un membre de l'Association des Safraniers de Touraine - cette-dernière est garante d'une culture naturelle et respectueuse de l'environnement.

Plantées au mois de juin ou juillet pour une durée de 3 récoltes, c'est là, dans un sol argilo calcaire commun aux vignes toutes proches de l'appellation Chinon, que ces bulbes (ou "cormes") vont quitter peu à peu la dormance dans laquelle ils s'étaient installés.

Et puis chaque année, lorsque le soleil commence à décliner et que les premiers brouillards d'automne drapent nos campagnes, les petites fleurs oblongues aux cœurs de rubis apparaissent.

C'est juste avant que le jour ne se lève que débute la cueillette de la fleur encore en bouton, afin d'éviter l'adhérence de poussières, pollens et autres impuretés pourtant toutes naturelles. Quel spectacle enchanteur que toutes ces petites fleurs d'un bleu mêlé de rouge et de pourpre repliées sur elles-mêmes.

Hier absentes, aujourd'hui envahissantes, natures éphémères, pour quelques heures elles sont là, tapissant le sol, prêtes à se laisser cueillir une à une avec délicatesse par des doigts humides de rosée.

Etape suivante : la récolte du safran

, Le safran